La "participation active"

Qu'est-ce que la "participation active des fidèles" ?

Ce terme a été instaurée par le pape Pie XII dans l’Encyclique « Mediator Dei », non comme un principe "idéologique" mais comme une disposition spirituelle du fidèle dans la liturgie.

Un réapprentissage nécessaire

Monseigneur Chevrot fit de la paroisse Saint François Xavier un précurseur dans ce domaine. Son combat dans ce domaine illustra très bien l'importance - et la nouveauté pour l'époque - de la participation des fidèles, notamment dans les dialogues avec le célébrant. Ainsi, en 1937, Il s'exclamait, dans un bulletin paroissial : « Ce ne doit tout de même pas être difficile de chanter Et cum spiritu tuo et Amen... Alors, pourquoi ce silence effrayant des fidèles ? ...» Mais il ne s'en tint pas là. Pour favoriser cette participation des fidèles, il organisa des répétitions publiques pour apprendre aux paroissiens le kyriale grégorien.

Que dit Concile de Vatican II sur la participation active de l'assemblée ?

Le Concile de Vatican II l'a développé, tout en définissant le chant grégorien comme l'expression privilégiée de l'Eglise, et la musique sacrée comme un trésor d'une valeur inestimable. Il n'avait donc aucune volonté de rompre avec l'héritage du passé, mieux encore, il voyait dans le répertoire grégorien, parmi toutes les autres formes, le chant d'assemblée par excellence, capable de favoriser l'unité de l'Eglise dans la liturgie.

Concrètement, cette participation se manifeste prioritairement par les réponses de l'assemblée dans les dialogues avec le célébrant, puis dans la participation au Kyriale, au chant d'entrée, aux hymnes, aux antiennes, aux chants divers et aux cantiques.

Participation active ne signifie pas "hyper activité participative"

S'il faut fixer des priorités, cela ne signifie pas que tout le monde fait tout, tout les temps ! Il serait dommageable de faire de la participation active une sorte d'intégrisme inversé, écrasant sur son passage toutes les formes musicales héritées de la tradition de l'Eglise. Au contraire, notre monde hyperactif a bien besoin de réapprendre une certaine inactivité qui permet l'oraison.

La "participation active"
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