4800 fidèles sous la forme de tuyaux d'orgues

4800, c'est le nombre de tuyaux que contient le grand orgue de Saint François Xavier. C'est aussi la foule chantante se joignant au chœur des anges. La photo ci-dessous montre un orgue où l'on a poussé la symbolique jusqu'à peindre les bouches des tuyaux. 

Avant même de devenir accompagnateur, cet instrument au souffle inépuisable a eu pour mission de dialoguer avec les chantres. C'est là la fonction première de l’orgue. Il en fut ainsi notamment au XVIII^e siècle, dans les messes dialoguées, les grandes hymnes, les Te Deum, etc….

Le "roi des instruments" et sa multitude de tuyaux dotés de bouches, placé sur sa tribune, à mi-hauteur, entre ciel et terre, se fait le "porte voix" de l'assemblé des fidèles.

Dans le jargon du facteur d'orgue, le tuyau d’un orgue parle , grâce à une bouche et des lèvres (cf. Schéma à la fin de cet article). Il arrive même, dans certains cas, que cette bouche soit dotée d’un frein ! 

Et, puisque le facteur d'orgue a aussi de l'humour, il y est aussi question de hiérarchie ecclésiastique : Certains tuyaux, sur la façade, ne parlent pas. Leur rôle n’est que décoratif. Dans ce cas on les appelle ... des chanoines.

N’oublions pas, dans nos liturgies, de laisser à l’orgue rien que sa place et toute sa place ! La vocation de l’orgue n’est pas seulement d’ordre "utilitaire". Cette symbolique que nous venons d'exposer plus haut, montre, à ceux qui voudraient lui substituer un synthétiseur, que l’orgue n’est pas un "intrus" dans la liturgie catholique. Sa fonction ne saurait se limiter aux seuls accompagnements, lesquels n'auraient pas d'autre but que de compenser éventuellement les défaillances musicales des fidèles. 

C’est pour cela, lors de la bénédiction d’un nouvel orgue, que l’évêque dialogue avec celui-ci par ces mots :

Par Marc Giacone - Monaco — dessin réalisé sur Adobe® Illustrator®, CC BY 2.5, Lien