Une petite trouvaille

Cette semaine, en faisant visiter la « bibliothèque musicale » de Saint François Xavier, j’ouvre un dossier au hasard et lis le titre d’une partition manuscrite « Ego sum pastor bonus ». Nous nous arrivons justement au 4e dimanche de Pâques, le dimanche du « Bon pasteur ». L’antienne de communion, comme le verset alléluiatique, est justement : « Je suis le bon pasteur; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent. Alléluia. » (Jn 10, 14) Ce motet, apparemment de Guy de Lioncourt, semble avoir été écrite dans un but liturgique « utilitaire ». Mais cela n’enlève rien à l’élégance d’écriture que l’on connait à ce dernier. Je ne sais pas si cette pièce a seulement été éditée. Ce qu’il y a de sur c’est qu’elle fait partie du fond de partitions de notre paroisse et qu’elle tombe à point nommé.

Ne croyez pas pour autant que je fais mes programmations en ouvrant des dossiers au hasard, d’ailleurs je ne crois pas au hasard !

Eric Leroy

Ps : Pour la petite histoire, Guy de Lioncourt a épousé la nièce de Vincent d'Indy. Cela nous rapproche de la paroisse ...

La bibliothèque musicale de Saint François Xavier
La bibliothèque musicale de Saint François Xavier

La bibliothèque musicale de Saint François Xavier

Biographie

Il fait ses études musicales à la Schola Cantorum auprès de Léon Saint-Réquier (harmonie), Amédée Gastoué (grégorien), André Roussel (contrepoint), Vincent d'Indy (composition), Charles Pineau (orgue), F. Mondain (hautbois) et Louis de Serres (déclamation lyrique).
Il épouse le 2 juillet 1912, à Boffres, Claire Pampelonne, nièce de Vincent d'Indy qui lui donne cinq enfants : Colette, Jeanne, Vincent (décédé à la naissance), Thérèse et Germaine (future épouse du compositeur Jacques Berthier) d’où est issu Vincent Berthier de Lioncourt, l’un des fondateurs du Centre de Musique Baroque de Versailles.
En 1918, il remporte le Grand Prix Lasserre avec l’opéra féerique la Belle au bois dormant (1912-1915). Après avoir été le secrétaire général de la Schola Cantorum, il en devient le professeur de contrepoint en 1914.
À la mort de Vincent d'Indy, il y occupe le poste de sous-directeur (directeur des études) et enseigne la composition jusqu’aux évènements de fin 1934, date à laquelle il participe à la fondation de l’École César-Franck et reprend les mêmes postes qu’il avait à la Schola (cours de composition et directeur des études). À partir 1941, il remplace Louis de Serres au poste de professeur de Déclamation Lyrique et en devient titulaire à la mort de celui-ci en 1942. C’est à cette date qu’il est nommé co-directeur (chargé des études et du fonctionnement de l’école) avec Marcel Labey. En 1955, il se résout à prendre sa retraite.
Il a eu de nombreux élèves tels que Paule Piédelièvre, Noëlie Pierront, l’abbé Camille Jacquemin, Jeanne Joulain, le père Joseph Gelineau…

Son œuvre

Elle est presque tout entière d’inspiration religieuse, mais on lui doit aussi de belles pages symphoniques et des pièces de musique de chambre.
Ses motets à 4 voix, ses 21 Cantiques pour les principales circonstances de la vie liturgique, ses Élévations Liturgiques, ses Dix préludes à l’introït l’ont mis au premier rang des musiciens d’église.
Outre la Belle au Bois Dormant déjà citée, il écrit, également, un conte lyrique Hyalis, le petit faune aux yeux bleus, pour soli chœurs et orchestre, un Jean de la Lune.
Trois ouvrages doivent retenir l’attention :
le Mystère d’Emmanuel, créé à Liège en 1924 (drame liturgique en 2 parties) ;
les Dix Lépreux ;
le Mystère de l’Alleluia (il a su trouver l’équilibre entre le plain-chant et la polyphonie avec les textes latins et français).
Il rassemble ses souvenirs dans un ouvrage intitulé Un Témoignage sur la musique et sur la vie au xxe siècle. Il termine aussi le 4e et dernier volume du Cours de composition de Vincent d'Indy.

wikipedia

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