5 Avril 2015
Nous avons dans nos archives tout le matériel musical des Vêpres du Saint Jour de Pâques selon le rite parisien.
Ces documents datent de 1934, 1935 et 1936. Certaines autres partitions montrent que cet office perduré au moins jusque dans les années 1960-70.
Ci dessous une feuille de commentaires destinés à être lus au cours de cet office pour en expliquer les rites leurs significations.
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Entrée solennelle – Orgue
Deus in adjutorium etc …
Après le Deus in adjutorium.
Le rite parisien des vêpres du dimanche de Pâques est un vestige des cérémonies qui se déroulaient à Rome, du Ve au VIIIe siècle (et qui passèrent de la dans les grandes villes de la chrétienté). Le baptême était alors conféré solennellement – tant aux adultes qu'aux enfants – une fois l'an, dans la nuit du samedi saint au jour de Pâques.
C'est au cours de cette vigile nocturne qu'après avoir été baptisé, les néophytes revêtaient une aube blanche qu’ils conservaient jusqu'au samedi suivant. Ils recevaient ensuite la confirmation et faisaient leur première communion.
Dans l'après-midi du jour de Pâques et de tous les autres jours de la semaine « des vêtements blancs » les nouveaux chrétiens, les "Renati", les "Renès", se rassemblaient dans la basilique du Saint-Sauveur au Latran pour un service d'action de grâces. Après le chant de plusieurs psaumes, la blanche procession se rendait au baptistère.
Nous allons aussi commencer par chanter au chœur les trois premiers de psaumes des vêpres
(faire signe au maître de chapelle).
[1] Le célébrant entonne : alleluia…
Chant des 3 premiers psaumes :
Reprise des ALLELUIA...
Départ de la procession
Après le triple alléluia qui suit le 3° psaume.
Le cortège des néophytes, escorté de leurs parrains et de leurs marraines, les évêques et le clergé fermant la marche, refaisait en sens inverse dans la basilique et ses dépendances, le même chemin qu'il avait suivi pendant la nuit jusqu'au baptistère, où il s'arrêtait pour vénérer les sources sacrées où baptisé été nés à la vie nouvelle.
Sur le parcours, on chantait le psaume Laudate pueri Dominum qui semble avoir été écrit pour eux. Ces enfants que le psalmiste invite à louer le Seigneur, ce sont les "Renés".
En le chantant aujourd'hui, remercions Dieu de nous avoir appelé à être ses enfants.
(faire signe au maître de chapelle)
[2] Maîtrise chant : Surrexit Christus ....
avec
Laudate Pueri Dominum ...
Arrêt au Fonts Baptismaux
Reprise des antiennes Surrexit Christus....
Après la reprise de l'antienne du 4° psaume.
Arrivé au baptistère, le célébrant encense les Fonts Baptismaux, où nous avons tous été fait chrétiens, tandis que l'on chante l'antienne : « Allez dans le monde entier enseigner toutes les nations ; baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, alleluia ".
Puis le prêtre demande à Dieu d’accorder à ceux qui ont été baptisé et libéré de la mort du péché, de marcher dans une vie nouvelle.
(faire signe au maître de chapelle)
[3] Encensement des Fonts Baptismaux
Le célébrant :
(Dominus vobiscum)
Deus, qui resurrectionus …
Après l’oraison au baptistère et avant l’antienne Quinque.
Le samedi de la semaine des vêtements blancs, les néophytes allaient en pèlerinage à Sainte-Marie-Majeure placer leur persévérance sous la protection de la Sainte-Vierge.
C’est pourquoi nous nous rendons maintenant à l’autel de Marie. Comme jadis, en tête de la procession, on porte le cierge pascal, symbole de Jésus-Christ, que les Renés ont publiquement promis de suivre toujours. Et ils chantaient, comme dans l’antienne qui suit : "Marchons dans la vie nouvelle".
(faire signe au maître de chapelle)
Départ de la procession vers l’autel de la Vierge.
Antienne : Quinque (faux-bourdon)
Debut : In exitu …
Arrêt à l’autel de la Vierge = je fais signe à la maîtrise d’arrêter. (Le psaume)
A la station à l’autel de la Vierge :
Après l’oraison de la 2e station et avant l’In exitu.
Le psaume In exitu, le cantique d’Israel sorti d’Egypte, convient merveilleusement aux nouveaux baptisés.
Avant leur baptême, les néophytes vivaient sur la terre de servitude ; la main du Seigneur les en a fait sortir ; ils ont traversé les eaux baptismales.
(Faire signe au maître de chapelle)
Reprise de la procession vers la Croix
In exitu Israel...
Reprise de l'antienne : alléluia–alléluia–alléluia.
Station de la Croix
Après l'In exitu et l'antienne et avant la 3e station.
C'est dans l'Oratoire de la Sainte-Croix, contigu au baptistère du Latran, que les "Renés" avait reçu la confirmation. Il revenait chaque jour de la semaine "In Albis" remercier le Seigneur de les avoir fait soldats du Christ en leur conférant la plénitude des dons du Saint-Esprit.
Nous aussi, devant la Croix de Jésus, promettons d'être fidèles au caractère que la confirmation a imprimé dans notre âme.
(Faire signe remettre de Chapelle)
[4] Antiennes : Oportebat parti christum...
Encensement de la Croix
Le célébrant : Dominus vobiscum...
Deus, sujus, Filius ...
[7] Après le raison de la troisième station.
Maintenant le cortège rentre au chœur.
Après le verset pascal "Haec dies ...".
En ce jour que le Seigneur a fait, exultons de bonheur et tressaillons de joie, l'antienne évoque le message des anges demandant aux Saintes femmes d'avertir les disciples de la résurrection de Jésus. Nous chanterons alors le MAGNIFICAT pour remercier le Seigneur de nous avoir ressuscités à la vie divine.
(Faire signe au maître de chapelle)
Le cortège rentre au chœur
Haec dies ...
AU CHŒUR
antienne : Cito unites dicite
MAGNIFICAT …